Comment est née votre passion pour le cyclisme ?
« Je pratiquais le handball depuis l’âge de six ans et un membre de ma famille faisait du vélo. À douze ans, j’ai alors eu envie d’essayer, très certainement pour tester un sport individuel. J’ai longtemps pratiqué ces deux disciplines que j’appréciais l’une et l’autre.
Ma chance est d’avoir été licenciée à La Roche-sur-Yon, ville qui possède un vélodrome. Le Véloce club yonnais proposait à l’époque du cyclisme sur piste encadré par Didier Michaud. Il a très tôt décelé mes prédispositions pour le sprint et a fait en sorte que je puisse en apprendre les bases et progresser pour atteindre très rapidement un niveau national dans les catégories jeunes. »
Quels souvenirs avez-vous de La Roche-sur-Yon ?
« La Roche-sur-Yon est la ville où je suis née et où vivaient mes grands-parents. J’y ai grandi, passé une bonne partie de ma scolarité jusqu’en seconde (école Montjoie, collège les Gondoliers et lycée Pierre-Mendès France) et fréquenté les différents équipements sportifs municipaux (salle de handball, patinoire, stade et vélodrome) avant de rejoindre l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) à Paris. C’est une ville agréable et j’y reviens régulièrement.
J’ai tout d’abord été licenciée au Véloce club yonnais (de 1983 à 1987), puis à Saint-Sébastien-sur-Loire* (de 1988 à 1992) et au Vendée La Roche cyclisme/Vendée U (de 1993 à 2000). »
Que retenez-vous de votre carrière ?
« Les plus grands souvenirs de ma carrière sont bien évidemment mes titres olympiques et mondiaux avec une forte intensité pour mon premier titre mondial en vitesse à Bogota en 1995, celui de Bordeaux en 1998 à domicile, qui avait d’ailleurs été suivi d’une très belle soirée piste sur le vélodrome de La Roche-sur-Yon, puis le doublé olympique à Sydney** pour ma dernière compétition, même si mon premier titre olympique à Atlanta est aussi un très grand souvenir. »
Que représente pour vous le Tour de France ?
« Le Tour de France est une magnifique épreuve qui passe très régulièrement en Vendée et c’est une bonne chose car le département est une terre de cyclisme. »
Que faîtes-vous aujourd'hui ?
« Je suis professeur de sport à la direction de la Jeunesse et des Sports de la Nouvelle-Calédonie en charge du suivi du sport de haut niveau et de la lutte antidopage.
Le dopage gâche la performance sportive d’une manière générale et met en danger la vie des sportifs. Pour les passionnés de sport et de performance, c’est un vrai fléau contre lequel il faut continuer à lutter. C’est ce que je fais tous les jours dans le cadre de mes missions. »
* Félicia Ballanger remporte son premier titre de championne du monde junior de vitesse sur piste en 1988 sous le maillot du Vélo club sébastiennais.
** En 2000, lors des Jeux olympiques de Sydney, Félicia Ballanger remporte deux médailles d’or : sur 500 mètres (34,140 s) puis en vitesse.
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