La photographe Juliette Agnel a arpenté l’Afrique, voyagé au Groenland et au Soudan. Elle a su capter les forces secrètes de ces paysages extrêmes. En recourant à l’assemblage de deux images, entre jour et nuit (« Les Nocturnes », « Taharqa et la nuit »), et au passage au négatif (« Les Portes de glace »), elle métamorphose le paysage jusqu’aux frontières du réel, à égale distance du sublime et de l’étrange.
Chez Juliette Agnel, le minéral est vivant et murmure les secrets des siècles passés ; les ciels étoilés nimbent l’humanité d’une intensité vertigineuse ; les fougères s’érigent en majesté. Et lorsque s’inversent lumière et ombre, le seuil d’un monde-miroir énigmatique apparaît sur de mystérieux icebergs.
Le regard de Juliette Agnel inspire, dans l’exposition, une méditation sur notre place au cœur de l’univers, mais aussi sur ce qu’être vivant veut dire.
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